Le Secretaire général reçoit l’USAC-CGC
octobre 30, 2008
Le 3 septembre, une délégation de la Fédération CGC des finances et de l’USAC-CGC, composée de Jean CARLIOZ, Claude MARQUE et Lionel PLOQUIN a été reçue en audience par Dominique LAMIOT, secrétaire général, et deux de ses collaborateurs.
La discussion a porté sur trois points :
1°) la création des emplois d’expert de haut niveau et de directeur de projet
M. LAMIOT confirme que ces emplois seront destinés aux cadres expérimentés, qui exerceront, pour les experts, des missions d’étude et d’audit. L’USAC souligne le nombre important d’audits effectués par des sociétés de conseil notamment initiés par la DGME, et se félicite de voir que des experts publics pourront apporter leur savoir-faire et leur expérience à ces audits liés à la RGPP et à la réforme de l’Etat.
S’agissant du nombre d’emplois qui seront créés et de leur régime indemnitaire, le secrétaire général précise que des éléments de doctrine propres aux ministères financiers seront prochainement diffusés.
2°) les restructurations et leurs conséquences pour les administrateurs civils
M. LAMIOT souligne qu’à la DGFIP, la fusion DGI-DGCP ne s’est pas traduite par une diminution des perspectives de débouchés pour les administrateurs civils. S’agissant de la fusion entre la DGE, la DECASPL et la DT (Direction du Tourisme) en une direction générale des entreprises et des services ou « DGES », il reconnaît que les emplois de sous-directeurs seront moins nombreux qu’actuellement ; il note cependant que la « rationalisation des fonctions support » s’étalera dans le temps, ne serait-ce qu’en raison de l’existence de statuts très différents au sein de la nouvelle direction.
A la question de connaître les perspectives en terme d’emplois supprimés et de débouchés, le secrétaire général indique qu’aucun chiffre ne peut valablement être avancé à ce jour mais note que :
– la création des emplois d’expert de haut niveau et de directeur de projet devrait offrir une alternative intéressante à la perte de postes de chefs de service et de sous-directeurs ;
– le CGEFI offre des débouchés prioritairement attribués aux administrateurs civils ;
– la pyramide des âges des administrateurs civils se rétrécit à la base, ce qui signifie à terme une augmentation mécanique des débouchés.
Si un sujet de préoccupation demeure, il concerne certains sous-directeurs ou chefs de service qui occupent leurs fonctions depuis longtemps, et cela quand bien même ces emplois fonctionnels ouvrent droit à une NBI non négligeable.
Par ailleurs, un effort particulier a été fait en faveur des jeunes administrateurs, lesquels ont vu une amélioration sensible de leur régime indemnitaire de début de carrière et devraient bénéficier de débouchés plus nombreux à moyen terme.
3°) Mobilité et transparence dans l’offre des postes
M. LAMIOT rappelle que la délégation à l’encadrement supérieur a vocation à aider les administrateurs civils dans leur recherche de poste, notamment lors de leur retour de mobilité. L’USAC fait cependant état de difficultés que connaissent certains administrateurs à retrouver rapidement un poste et regrette l’absence de données chiffrées dans ce domaine. Elle souligne à cet égard que la gestion interministérielle du corps des administrateurs civils – dont la fonction publique a reconnu la nécessité – serait de nature à pallier ces difficultés et à obtenir ne vision plus performante des déroulements de carrière et des compétences métier.
Le secrétaire général souligne pour sa part le manque chronique en administrateurs civils dont souffrent certaines directions, comme la DGTPE ou le Budget. Il fait également état de l’effectif d’administrateurs en recherche d’affectation, qui a été récemment réduit à 6 agents (sur près de 500 administrateurs en fonction à Bercy). Il annonce à cet égard la mise en place d’une politique volontariste de l’administration, qui doit conduire :
– à inciter au besoin les directions à recruter les agents d’administration centrale (administrateurs et attachés) qui éprouvent des difficultés depuis plusieurs mois à trouver un poste ;
– à sanctionner a contrario les agents qui refuseraient de rejoindre un poste sans motif fondé.
M. LAMIOT est favorable au principe d’un groupe de travail entre l’administration et les élus en CAP ministérielle pour débattre, notamment, de la mobilité des administrateurs. Il précise enfin que l’administration est disposée à mettre en oeuvre des dispositifs de bilans professionnels pour les cadres supérieurs qui le souhaitent.